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Quelques Personnages Célèbres

Saint Théodard, patron de la paroisse


Saint Théodard est le saint patron de la paroisse. Ce personnage est issu d’un famille aristocratique avec des ascendances gothes. Il est né à Montauriol, un lieu-dit de Montauban bien avant que la cité ne soit créée. Il a vécu à la fin du IXème siècle, du temps de la royauté carolingienne. Il exerça les fonctions d’Evêque de Narbonne entre 885 et 893. Bien que peu renommé, il fut canonisé. On célébra son culte dans l’abbaye Saint Martin de Montauriol. Ce lieu prit son nom et devint évêché en 1317. Ses reliques furent conservées dans cette cathédrale durant plus de six cents ans. La châsse en argent qui les contenait fut fondue et vendue par les chanoines pendant la guerre de religions pour assurer leurs subsides. Les restes du saint n’avaient plus leur place dans une ville huguenote en proie à la guerre et ils furent confiés à un religieux qui les emmena, sur la route de l’exil, à Villebrumier d’où il était originaire. Ici, la population était majoritairement catholique malgré un seigneur de confession protestante. En 1562, l’évêque de Montauban, Pierre de Bertier, enveloppa les reliques dans des sachets de soie et les rangea dans une châsse en bois doré déposée dans l’église locale, celle dédiée à Notre-Dame, située près du cimetière, disparue depuis longtemps, puis ce coffre fut transféré dans l’église. Au milieu du XIXème siècle, ce reliquaire, trop abîmé, fut remplacé par un nouveau de style Louis XV qui est classé désormais à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

On prête à Saint Théodard le don de protéger les enfants en danger, en particulier les enfants naturels. Son culte s’est manifesté longtemps de diverses manières. Jusqu’à la fin du XIXème siècle, on donnait volontiers son prénom aux garçons. Voilà quelques décennies encore, on utilisait une partie des reliques pour faciliter les accouchements difficiles.

De même, le premier dimanche de mai, se tenait la fête patronale du village. Cette manifestation, outre l’organisation de la fête votive, donnait lieu à un recueillement devant sa statue érigée en 1874 dans le jardin communal proche de la Mairie suite à une mission qui le représente dans sa fonction d’Evêque, portant un costume épiscopal, tenant, de la main droite, le bâton pastoral et, de la gauche, un pli de son manteau et un évangile.

Pierre Gerla, notaire, juriste, député (1763-1834)

Pierre Gerla est peut être le personnage le plus célèbre de Villebrumier où il est né le 17 novembre 1763 dans la maison familiale située Rue Basse que son grand père avait fait édifier en 1758/1759. La demeure est cossue pour l’époque. Elle présente une façade sur la rue et s’ouvre au midi par de hautes portes-fenêtres sur un jardin en terrasses.

Son père Jean-François devient notaire. Pierre Gerla fréquente d’abord l’école du village, puis le collège des Jésuites à Montauban. Il poursuit ses études à Toulouse où il obtient une licence en droit. A peine âgé de 22 ans, il s’installe alors comme avoué dans cette dernière ville à une époque troublée par les événements de la Révolution. Sa charge le conduit à exposer son opinion devant le Parlement du Comté et il acquiert une solide réputation de jurisconsulte. Il regagne Villebrumier en 1791. Comme son père, il y est membre du Conseil municipal. En 1793, il occupe le poste de Procureur-Syndic à Castelsarrasin. A l’automne 1795, en application de la Constitution de l’An III, il est élu par le collège des Grands électeurs député de la Haute Garonne (département auquel Villebrumier appartient à l’époque) et siègera au Conseil des Cinq Cents entre 1795 et 1799 comme membre éminent de la Commission des Lois. Au sein de cette assemblée, il fait valoir ses qualités de juriste et il est l’auteur de cinq propositions de lois dont celle du 22 frimaire An VII (12 décembre 1798) relative à l’enregistrement. Il semblerait aussi que son influence ait permis la décision de confirmer en 1799 (An VII) Villebrumier comme chef-lieu de canton, bien que Nohic et Orgueil en soient détachés pour s’adjoindre à celui de Grisolles. Il est mêlé de près au coup d’Etat de Napoléon Bonaparte du 18 brumaire (9 novembre 1799). Il revient dans la région et à partir de 1800, pendant six ans, il occupe la charge de Premier Juge de Paix au Tribunal de 1ère Instance de Castelsarrasin. A partir de 1806, il succède enfin à son père et officiera comme notaire à Villebrumier jusqu’à la fin de sa vie. A cause de sa réputation, on venait de fort loin pour le consulter et ses avis faisaient autorité. Il représente le canton au Conseil Général du département du Tarn et Garonne nouvellement créé en 1808. Durant les ‘Cent Jours’, il déclina l’offre d’être député, invoquant son âge et sa mauvaise santé. En 1815, du temps de la Restauration, ses sympathies pour Napoléon lui vaudront quelques persécutions de la part de ses ennemis: il échappa à l’internement mais son mandat de Conseiller d’arrondissement fut frappé de révocation.

Peu avant 1820, il fit construire le Château qui fut ensuite agrandi et embelli par la famille de Marigny. notamment grâce aux faïences signées de Gaston Virebent, lauréat de l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse. 

Marie Sabouret et Lino Ventura (Le Gorille vous salue bien)

Marie Sabouret, Sociétaire de la Comédie Française (1924-1960)

Marie Sabouret est une actrice française née le 31 janvier 1924 à La Rochelle, décédée le 23 juillet 1960 à Ascain, près de Saint-Jean-de-Luz et inhumée à Villebrumier. Elle fit carrière au sein de la prestigieuse Comédie-Française, où elle est entrée pensionnaire le 1er septembre 1946 et est devenue sociétaire en 1953.

La famille de Joëlle Lacoste, sa véritable identité, était originaire de Villemur. Elle s’installa à La Rochelle au moment de la crise viticole due au phylloxéra. Elle garda des contacts étroits avec des parents de Villebrumier, les Gaffié, si bien que durant sa jeunesse, la jeune fille et sa mère venaient souvent chez leurs cousins.
Les Lacoste gagnent ensuite Paris pour tenir un commerce. La jeune Joëlle prend des cours de comédie et réussit le concours d’entrée à la Comédie Française à l’âge de 22 ans. Elle adopte alors son nom de scène : Marie Jotte Marthe Sabouret, patronyme de ses grands parents.

La comédienne acquiert alors la maison située rue Gambetta, toujours propriété de sa famille. Elle se marie avec Léo Laks, un homme propriétaire  à Saint-Cloud de studios pour les doublages et les trucages du cinéma et dont le nom figure au générique de nombreux films sous le pseudonyme de ‘Lax’.
Certains villageois se souviennent de cette belle jeune femme aux toilettes toujours exquises coiffée d’un grand chapeau de la dernière mode. D’autres ont en mémoire l’imposante voiture ‘Cadillac’ conduite par son mari..

A la Comédie Française, elle joue les pièces du répertoire écrites par les grands auteurs comme Molière, Musset ou Feydeau. Elle a pour partenaires Robert Hirsch, Jean Piat, Georges Descrières, François Chaumette, Jacques Toja, Marcel Aumont, Robert Manuel, Louis Ségnier, Jacques Charron, Michel Galabru, Denise Noël, Louise Conte, Gisèle Casadesus, Jeanne Moreau et bien d’autres…

Au cinéma, dans les années ‘50’, elle tourne dans dix films dont certains fort connus :
1952 : ‘Violettes impériales’, de Richard Pottier ;
1952 : ‘Les Crimes de l’Amour’, de Maurice Clavel et Maurice Barry ;
1953 : ‘Les Trois Mousquetaires’ ,de André Hunebelle, où elle incarne la Reine dans un scénario de Michel Audiard, aux côtés de Georges Marchal (D'Artagnan), Bourvil (Planchet), Gino Cervi (Porthos) ;
1953 : ‘Mina de Vanghel’, de Maurice Clavel ;
1954 : ‘La Belle Otero’ de Richard Pottier ;
1954 : ‘Si Versailles m’était conté’, de Sacha Guitry ;
1955 : ‘Frou-Frou’, de Augusta Genina ;
1955 : ‘Du rififi chez les hommes’, de Jules Dassin (où Marie Sabouret dégrafe avec volupté sa robe lorsqu'elle voit Jean Servais s'emparer d'une ceinture pour lui flanquer une raclée !).
1958 : ‘Le Bourgeois gentilhomme’, de Jean Meyer ;
1958 : ‘Le Gorille vous salue bien’, de Bernard Borderie.

A la fin des années 50, Marie Sabouret, malade, avait dû rester à l’écart de la scène. Elle est décédée à l'âge de 36 ans, alors qu’elle se trouvait au pays basque.
Le jour de ses obsèques, Villebrumier a été envahi de personnalités et de journalistes venus en luxueuses voitures. Leur présence attestait de la notoriété de la défunte et de son époux.  

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